Bonne année les pinheads ! Après cette période de fêtes où tout le monde s’est gavé de sucre, de gras et d’alcool, on reprend le rythme des sorties de nouvelle machine et de l’actu de cette année 2024. C’est Stern Pinball qui ouvre le bal avec son nouveau bébé, longtemps présenté comme un nom de code (Stern est assez coutumier du fait, on vous en parlait juste ici), c’est désormais le véritable flipper Jaws (aka « Les dents de la mer » chez nous) qui pointe le bout de son nez, et ce n’est pas pour nous déplaire.
Car oui, chez Pinball Mag. on aime les licences tendance et les pépites illustrées par Zombie Yeti, mais on aime aussi la nostalgie et les licences bien vintage ! Plongez avec nous dans cette preview pour voir ce qui nous attend avec ce fameux Jaws !
Sommaire
Un requin ! Un requin ! Il y a un requin dans l’estuaire !
Flipper musicaux, licences tendance puis licences vintage… Ca ne serait pas ça le nouveau pattern des sorties Stern ? Si le dernier flipper James Bond et sa touche bien rétro nous avait (de prime abord) laissé dubitatifs, il s’était révélé être une véritable bonne surprise. Il laissait de côté le design de son artwork, et notamment de son plateau, qui était loin d’égaler le reste des productions de la firme, pour nous offrir un gameplay plus qu’honnête, pour ne pas dire très bon.
Stern en remet une couche qui sent bon la nostalgie et les films de boomers (bah ouais, faut bien adapter nos articles aux jeunes qui nous lisent et qui n’ont que Twilight comme référence cinématographique…) avec cette série de films partant du chef d’œuvre de Spielberg sorti en 1975 : Jaws et ses 3 autres suites, dont la dernière est sortie en 1987.
En soit, ce n’est pas une mauvaise idée pour tout un tas de raisons :
- Cette série de films est un classique qui parle (à peu près) à tout le monde, ne serait-ce que par l’excellente ambiance musicale.
- Ce sont des films à suspense, à la limite de l’horrifique et ce n’est pas forcément le style dans lequel Stern offre le plus de machines (c’est plutôt le travail de Spooky Pinball).
- Visuellement, les ¾ des films se passent sur l’eau et donc en termes d’artwork et de design, ça peut donner quelque chose de visuellement attrayant et original.
- Ce sont les plus anciens qui disposent du pognon nécessaire pour s’offrir de telles machines car, ne l‘oublions pas, le marché (notamment pour les versions premium et LE) est majoritairement tenu par les collectionneurs. Et Jaws, bah… Ca leur parle !
- On a tous envie de basher cette saloperie de squale pour nous venger des cauchemars subis pendant l’enfance, donc s’il y a moyen de lui glisser une bille d’acier dans les chicots, on dit pas non !
- Rien qu’avec le scénario du premier film, on imagine pleins de mécaniques et de toys sympas qui pourraient offrir un gameplay varié et fun.
Du coup, ça donne quoi ?
Oh le grand Bleu ! C’est Comment ? – Bah c’est grand… et… c’est Bleu !
Bon déjà, visuellement c’est joli. Certes, il faut aimer le bleu mais en même temps vu la licence et l’omniprésence de l’eau, on n’imaginait pas ça autrement. Et quelle que soit la version (Pro, Premium ou LE) le travail sur l’artwork de la caisse rend très bien. Si les versions Pro et LE disposent d’un artwork pour le translite/backglass qui reprend le design original de l’affiche du premier film, l’artwork de caisse est raccord avec l’objectif du jeu. Le requin essaye de passer à travers la cage pour le pro, et essaye de manger tous les baigneurs pour le LE.
La version premium est un peu à part niveau design puisqu’elle s’offre un artwork plus typé dessin, limite « cartoon » notamment sur le translite et c’est finalement, là aussi, assez joli. Cela nous rappelle presque les productions de l’époque Bally/Williams avec des traits assez poussés, presque clichés mais diablement efficaces pour attirer le chaland dans une salle de jeux !
En ce qui concerne le plateau, l’exercice est toujours un peu plus délicat sur les licences de film, à fortiori de films vintage car on peut vite tomber dans le patchwork façon photomontage crado (typiquement ce que l’on a sur le James Bond par exemple). Mais là encore, ce flipper Jaws s’en sort bien puisque l’on a affaire à des dessins semi réalistes qui ne se veulent pas suffisamment fidèles pour que l’on reconnaisse les acteurs (Robert Shaw & Richard Dreyfuss en plein milieu notamment) mais suffisamment « cartoonesques » pour laisser le reste des éléments visuel en accord avec tout l’artwork global, et notamment celui de la caisse.
Pour faire simple, c’est joli, suffisamment réaliste et ça donne envie d’y faire glisser sa bibille pour aller taper du gros poisson !
Notez que la version LE dispose, logiquement, de quelques éléments visuels en plus comme le speakers illuminés, des speaker covers qui reprennent le dessin du squale, des side arts, un lanceur custom et un armor kit blanc avec les traces de dents de la bête sur le côté. C’est joli mais c’est presque trop… Après, les goûts et les couleurs…
Ils ont capturé un requin, pas LE requin…
Du côté du gameplay, c’est Keith Elwin (Jurassic Park, Godzilla…) qui est aux manettes donc autant vous dire qu’on ne s’attend pas à une planche vide sans rien à faire dessus !
Si malheureusement, la version pro fait un peu pâlichonne face à ses grandes sœurs car elle se retrouve amputée d’une bonne partie des éléments de gameplay « sexy », il n’en reste pas moins que le jeu semble offrir des mécaniques de jeu plutôt sympathiques et bien pensées, au regard des scénarios des films.
On retrouvera donc dans les grandes lignes :
- Le « chum bucket », le seau sanguinolant servant à attirer la bête que l’on doit faire bouger grâce à la cynétique de la bille fixée juste en dessous ;
- L’aileron du grand requin blanc qui se balade sur le milieu de plateau, grâce à une cible tombante mobile, que l’on devra basher ;
- Évidemment, le requin que l’on devra combattre en plein milieu, le « main toy » du flipper. Sur la version pro, il sera fixe et coincé dans la cage de plongée. Sur les versions premium et LE, il faudra basher le bâteau avant de pouvoir le faire apparaitre et lui régler son compte ;
- Un mini playfield qui représente l’Orca (le bateau qui sert au combat final dans le film) avec la barre du bateau et plusieurs départs de rampes (uniquement sur les versions Premium et LE) ;
- Un spinner horizontal qui représente un moulinet de canne à pêche sur la droite du playfield ;
- Un mini batteur en plus des deux batteurs classiques, sur la droite du plateau (plus une complémentaire sur le mini playfield pour les versions Premium et LE) ;
- Des outlanes ouvertes qui mettront à rude épreuve vos techniques de nudge pour espérer faire rentrer à nouveau en jeu une bille qui allait en sortir ;
- Un seul pop bumper isolé sur la droite (un peu à la manière du pinball Godzilla)
- 3 multiballs différents
- Un video mode où il faut tuer des requins sans amocher les plongeurs. Nouveauté : il peut être joué dans un mode 3D avec les fameuses lunettes anaglyphes rouges et bleues ! L’idée colle parfaitement au thème retro du flipper. Mais cette innovation saura-t-elle trouver sa place dans les parties une fois l’effet découverte passé ?
A première vue les trajectoires semblent intéressantes et pas forcément convenues. Le flow, quant à lui, notamment avec cette logique spinner/rampes/mini batteur semble plutôt nerveux. On a hâte de pouvoir confirmer tout ça en vrai !
On va avoir besoin d’un plus gros bateau…
Chez Stern vous le savez, à chaque version sa particularité et donc, son prix. Si la version Pro reste (comme son nom l’indique) réservée principalement à l’exploitation dans les salles de jeu, les deux autres versions visent plutôt un public de particuliers et se retrouvent donc avec plus de fonctionnalités, mais restent évidemment plus chères…
Pour l’heure, voici les prix communiqués par Stern pour ces 3 modèles :
- 6 999$ pour la version Pro
- 9 699$ pour la version Premium
- 12 999$ pour la version Limited, disponible à 1000 exemplaires seulement
Du côté de l’hexagone, nous devrions nous retrouver dans ces eaux-là (visez le jeu de mot !) :
- 9 000€ pour la version Pro
- 11 640€ pour la version Premium
- 16 500€ pour la version Limited
Les dates de livraison exactes restent, pour l’instant, à confirmer.
Flipper Jaws : bon, on se jette à l’eau ou pas ?
Qu’on soit clair, ce flipper Jaws EST une bonne idée ! La licence est bien choisie, son application au travers des 4 films est judicieuse et offre plus de possibilités de gameplay, la machine dans ses 3 versions est belle, les toys sont bien pensés et la machine est visuellement très réussie.
Et je ne parle même pas des scènes des films reprises sur l’écran durant le jeu, des musiques originales de John Williams ou encore des call-out réalisés par Richard Dreyfuss himself !
Le tout designé par un grand nom chez Stern. On en arrive à se demander où pourrait se cacher le pépin ?
Et bien soyons optimistes, ne boudons pas notre plaisir et gageons qu’il n’y aura pas de mauvaise surprise ! Cette sortie vintage apporte un vent de fraicheur dans le paysage du flipper chez Stern, sur un terrain (horreur/suspense) où ils ne sont que peu présents. De plus le lancement commercial est réussi et la machine sent bon dès les premières vidéos. Alors je ne sais pas pour vous, mais du côté de la rédac’, on n’a qu’une envie :
Plonger en eau profonde pour mettre la main sur ce nouveau jouet ! Rendez-vous dans peu de temps pour le test complet de cette machine !