Quand il n’y en a plus, il y en a encore ! Je ne vous passerai pas en revue l’intégralité des nouveaux modèles et des nouveaux constructeurs associés qui sont venus inonder le marché cette année mais décidément, jusqu’au bout, cette année 2023 casse les codes établis jusqu’alors…
Autant vous dire qu’à la rédac, ça nous émoustille à chaque fois et les inévitables mêmes questions resurgissent alors : « c’est un nouvel acteur ? », « c’est quoi le thème ? », « c’est une licence ? », « combien ça coûte ? »…
Et si malheureusement, tous les nouveaux acteurs cette année ne nous ont pas laissé une impression folle en preview, on dirait bien que Barrels of Fun place quand même la barre très haut avec son premier modèle : Jim Hensons – Labyrinth.
Petit tour d’horizon de ce que l’on sait de ce modèle pour l’instant.
Sommaire
Barrels of Fun : des barils de plaisir ?
Kézako Barrels of Fun au juste ?
La jeune société est basée à Houston, au Texas et si le nom ne nous dit à priori, pas grand-chose, les membres qui la composent, ne sont eux, pas inconnus du milieu.
Le directeur (et game designer) n’est autre que David van Es, qui a travaillé pendant 7 ans chez Spooky Pinball en tant que Game Designer sur des machines telles que Total Nuclear Annihilation, Rick & Morty, Alice Cooper’s Nightmare Castle ou encore plus récemment : Ultraman. Le cofondateur, quant à lui est Brian Savage, un ancien de chez Hasbro, qui a notamment travaillé sur les figurines GI Joe & Transformers. Rien que ça !
Dans le reste des équipes qui ont pu intervenir sur le projet, on retrouve plusieurs membres qui ont travaillé chez Spooky Pinball, Multimorphic, American Pinball ou encore le créateur de la version « Continued » du Cactus Canyon. Du beau monde en somme…
Autant vous dire qu’avec un line up pareil, ça sent déjà bon avant même de voir le moindre bout de plateau !
Pour ce qui est de la stratégie de communication et de la clarté dans le discours, là aussi, rien à dire. Un teasing propre, une vidéo claire, un site web qui l’est tout autant, un reveal au Chicago Pinball Expo. Du tout bon dans le timing et dans l’approche marketing !
Labyrinth, qu’est-ce que c’est que ça encore ?
On commence à être habitué aux licences de films plus ou moins connus pour lancer un premier modèle de flipper (Spinal Tap, The Big Lebowski) mais alors celui-là, on ne l’avait pas vu venir !
Pour replacer quelques éléments de contexte, Labyrinth est un film sorti en 1986, réalisé par Jim Henson (qui n’est autre que le marionnettiste du Muppet Show) avec Georges Lucas en tant que producteur exécutif.
Le film se paye le luxe d’avoir en tête d’affiche Jennifer Connelly et David Bowie pour nous narrer une histoire fantastique ressemblant à un mix étrange entre Alice aux Pays des Merveilles, Willow et L’histoire sans fin.
Ce film n’a pas vraiment fait de carton à sa sortie chez nous et n’est de toute façon, pas un chef d’œuvre non plus. Mais il est doté d’une direction artistique plutôt sympa et d’un univers qui, même si en 2023 nous parait affreusement kitch, est suffisamment riche pour imaginer broder un gameplay autour.
Ce monde rempli de gobelins, de ruines et de musiques envoutantes, ça ne ferait pas un joli flipper par hasard ?
Flipper Labyrinth : « Mama, quelle bôté ! »
Et bien si ! Autant vous le dire tout de suite, visuellement ce flipper Labyrinth nous met une véritable claque ! Une fois le choc de la trogne de Bowie sur le translite passé, on ne peut qu’être ébloui par le reste.
La caisse est dotée d’un artwork fin et détaillé qui nous rappelle presque les livres sur les bestiaires de Donjons et Dragons. Le plateau est dessiné avec un effet de profondeur et un coup de crayon qui se rapproche d’un design de map d’un jeu de stratégie en temps réel à la DOTA ou Heroes of the Storm. On retrouve en prime un back panel animé, qui rajoute encore plus d’immersion. C’est clairement de toute beauté !
Le « world under glass » n’est pas en reste puisque le plateau est fourni en rampes, toys et autres éléments de décors dont la finesse de détail et la disposition vous plongent instantanément dans l’univers du film. Les quelques gobelins animés qui sortent un peu partout nous rappellent inévitablement les toys de nos vieux Bally/Williams de l’époque comme Scared Stiff ou Medieval Madness, et on ne peut que se réjouir de voir tout ce petit monde s’agiter sous la vitre pendant que la bille file au travers de ce monde imaginaire.
Concernant la finition, elle est exemplaire et le flipper se retrouve doté de tout un tas d’options chez d’autres fabricants, qui ici sont directement dans la seule et unique version disponible :
- Un armor kit peint
- Un speaker panel
- Des artblades
- Un apron cover
Pour les plus gourmands, vous pouvez même sublimer la machine avec :
- un topper animé qui n’a rien à envier à celui d’un Black Knight Sword of Rage,
- une backglass qui est clairement plus jolie que le translite d’origine (et colle mieux à la direction artistique de la machine)
- un shooter rod custom qui là, par contre, remporte la palme du plus moche et du moins ergonomique jamais créé !
Flipper Labyrinth : shut up and take my money !
Une fois qu’on voit tout ça, on ne peut qu’avoir envie de laisser sa chance à ce nouvel acteur tant la qualité de réalisation semble être au rendez-vous, et même si le gameplay est (à l’heure où j’écris ces lignes) encore inconnu, on aurait bien envie d’appeler M. Fournier, son banquier au Crédit Agricole pour lui expliquer qu’un PEL finalement, ça ne sert à rien vu la conjoncture ! Alors qu’un nouveau flipper, si…
Oui mais là, ça pique un poil les amis !
Pour ce Labyrinth, limité à 1 100 exemplaires au monde, comptez environ 14 000€ pour acquérir la bête, si tant est que le flipper puisse voir le Vieux Continent un jour, ce qui ne semble pas encore garanti à l’heure actuelle.
Ajoutez à ça (parce que vous êtes des puristes, bande de canailles) :
- 1 300€ de topper
- 160€ de lanceur
- 380€ de backglass
Et vous avez un rein en moins mais un modèle franchement joli et original ! Et puis ne dit-on pas « quand on aime, on ne compte pas » ? Ha… On vient de perdre M. Fournier…
Hype-yrinthe
Comment ne pas être hypé ? On a beau répéter sans cesse que c’est n’importe quoi, qu’il y a trop de fabricants, que la bulle du flipper va forcément finir par exploser et que seuls les plus solides continueront de résister blablabla… Mais c’est quand on voit ce genre de réalisation qu’on est content de voir de nouveaux acteurs arriver dans le milieu malgré tout.
Ce flipper Labyrinth fait envie, il semble prometteur et nous rappelle qu’une licence, ça ne fait pas tout mais que l’adaptation dans une machine de qualité, qui fait envie dès le premier regard, ça fait le reste !
Pour ce premier jet, on ne peut qu’encourager Barrels of Fun et on attend avec impatience les retours des premiers joueurs et pourquoi pas, poser nos mains dessus à l’avenir !
