C’est la rentrée, on est à la bourre (enfin surtout moi…) mais Stern Pinball tient son planning de sortie habituel et nous a gratifiés de son nouveau bébé depuis plusieurs semaines déjà, histoire que l’on sache quoi mettre sous nos sapins de Noël 2024 ! (ou pas).
Et c’est avec une joie immense qu’on accueille ce nouveau… Erk… C’est encore du Marvel, niveau originalité on fait mieux… et… Erk, c’est encore du Zombie Yeti et… Bon ça suffit.
On arrête de râler, on se paluche le trailer, le game reveal et les premiers streams de cette nouveauté et on revient sur sa réaction initiale car mon dieu ! Oui, c’est encore du Marvel, oui c’est encore Zombie Yeti et oui, c’est encore Jack Danger aux manettes mais le moins que l’on puisse dire, c’est que passée la (mauvaise, pour certains) surprise du thème choisi, pour le reste c’est quand même sacrément couillu comme sortie !
On a rarement vu un tel mélange de fascination/inquiétude auprès de la communauté lors du reveal de la bête ! Pourquoi ? Et bien, on va tenter d’y répondre au travers de cette preview car si Stern a tendance à cliver avec ses machines, on peut dire qu’avec ce Uncany X-Men, c’est encore pire que d’habitude.
Sommaire
Ho chouette, (encore) du Marvel !
Bon, vous l’aurez compris, je ne suis pas fan de l’univers Marvel mais je sais néanmoins reconnaitre que l’idée est plutôt bonne si l’on veut s’assurer un succès dans les salles de jeu. C’est un fait, The Uncanny X-men attirera plus l’œil que le flipper John Wick, c’est comme ça ! Le thème plait et saura sans douter fédérer plus que d’autres thèmes moins mainstream mais plus risqués.
Pour autant, sans être un expert du sujet (je vous l’ai dit, j’aime pas ça !), cette variante Uncanny nous sort un peu du côté X-Men classique qu’on a l’habitude de voir. Ici c’est une version basée sur l’arc « Days Of Futur Past » qui est choisie. Pour la faire courte, il s’agit d’une version post apocalyptique dans laquelle les X-Men doivent changer le passé afin d’éviter que les Sentinelles ne ruinent complètement le monde connu (#raccourcidelamort).
C’est dont tout naturellement qu’on va se retrouver avec un côté moins sympa mais plus brutal dans l’univers qui règne sous la glace de cette machine. Et ça se voit d’entrée de jeu avec les toys et les features choisies.
On est méchant, on casse, on est dangereux, on est des vilaines sentinelles et on va vous mettre la misère !
Dès le trailer, on note cette volonté de Jack Danger de nous mettre face à une machine exigeante et travaillée qui va clairement nous faire sortir de notre zone de confort.
Ho chouette, (encore) Zombie Yeti au design !
Mais avant de nous attarder sur le gameplay et les fonctionnalités proposées, parlons du design de la machine et du travail fait par Zombie Yeti sur l’artwork global de cette machine.
On ne présente plus cet artiste qui a pu démontrer son immense talent sur de nombreuses machines désormais (Ghostbusters, Deadpool, Teenage Mutant Ninja Turtle et bien d‘autres). Même si son style peut en diviser certains (moi le premier), il faut bien avouer que le bougre a un don quand il s’agit de moderniser et rendre plus mature dans le dessin n’importe quelle franchise de comics, dessin animé etc.
Ce flipper Uncanny X-Men ne fait pas exception et on ne peut que saluer le travail effectué sur chacune des versions. Que ce soit sur la Pro, la Premium ou la Limited Edition, on a dans tous les cas cette impression de violence, d’agressivité des personnages en conservant cette patte si propre au dessinateur : c’est bourré de détails et très coloré.
C’est encore plus flagrant sur le plateau, qui ressemble à une planche de comic book avec ses bulles, ses cases, ses « BAM ! », « BING » et autres onomatopées qui ponctuent généralement ce type de livre. Il faut bien avouer que le rendu final est de toute beauté.
Le soin apporté au design des toys, notamment de la sentinelle mais aussi aux différents artworks sur les plexis qui peuplent le plateau est aussi à souligner et l’ensemble une fois le plateau en vie est très harmonieux.
On notera la présence des fameux Speaker Light Kit interactifs présents d’origine sur la Limited Edition comme cela semble être le cas sur chaque nouvelle sortie désormais. Un bon point.
Petit touche complémentaire apportée par le constructeur également : la présence d’origine sur les 3 versions d’un sticker de lockbar, qui entoure le bouton central. Ce type d’accessoire est généralement vendu par des moddeurs mais c’est toujours agréable de le voir embarqué d’origine désormais.
Jack Danger Zone
Lorsqu’on regarde le trailer la première fois, la première impression c’est : « mais ça à l’air dingue tout ce bazar sous le plateau ! ».
Le moins que l’on puisse dire c’est que Jack Danger a voulu briser les codes établis et faire sortir le joueur de ses habitudes.
Tout d’abord, l’architecture de plateau globale :
Exit le fan layout classique, ici on se retrouve avec un ersatz de Cirqus Voltaire de Bally, le Monsieur Loyal étant remplacé par la tête de la Sentinelle, elle aussi dissimulée sous le plateau et sortant sa petite frimousse durant certaines phases de jeu.
Le Bashtoy est donc plutôt orienté sur la droite, et c’est finalement le cas pour l’intégralité du plateau puisque ce dernier est à la manière d’un Gold Wings de Gottlieb : décentré.
On retrouve donc un espace très large sur la gauche, lequel est pourvu d’un batteur plus court dans une zone sobrement intitulé « Danger Room ». On comprend aisément pourquoi quand vous notez les rampes, le bumper en lieu et place du slingshot et cet espace vide pourvu d’un petit batteur… Ca va batailler dur dans cette zone !
Pour le reste, on retrouve une quantité impressionnante de fonctionnalité visuellement très léchées :
- Une rampe qui passe par-dessus les batteurs et renvoie la bille dans le sens opposé à son entrée (à la manière d’un flipper Roller Coaster Tycoon de Stern ou d’un Flintstones de Williams)
- Un lock de bille avec le doigt de la sentinelle qui se lève
- Des rampes qui s’effondrent, écrasées par la seconde main de la sentinelle (visuellement, c’est assez bluffant)
- La tête de la sentinelle, avec sa bouche qui s’ouvre dès qu’on la bash
- Une vari-target équipée d’une bille captive, logée dans un tunnel en hauteur
- Une multitude de rampes toutes plus originales, aux trajectoires improbables mais qui semblent toujours propulser la(les) bille(s) vitesse grand V !
Tout ce joyeux fatras nous ravit d’entrée de jeu et laisse présager de longues heures à décortiquer un gameplay qui laisse place à l’originalité et la complexité. D’aucuns diraient même qu’on a affaire au nouveau flipper Godzilla.
Sauf que… Lorsque l’on regarde le premier stream des équipes Stern elles-mêmes, dont Jack Danger, on se rend bien compte que la complexité de la machine semble la rendre atrocement punitive. Les billes sortent très facilement et la « Danger Room » n’a jamais aussi bien porté son nom tant elle laisse place à l’aléatoire en jeu et fait plus souvent office de punition que de récompense.
Bien évidemment, il restera à mettre les mains sur la machine pour se faire une conviction. Quand bien même cette dernière serait une purge, il reste toujours l’option d’un code mis à jour… Wait & see.
Days of Future… Past ?
Concernant les différentes versions, comme d’habitude c’est disponible en Pro, Premium et Limited Edition (limitée à 811 exemplaires, en référence à la chronologie Terre-811 de l’histoire Days of Future Past). Les différences sont peu ou prou les mêmes que d’habitude avec les options complètes sur la version LE, un plateau complet mais des options visuelles en moins sur le Premium et la version d’exploitation avec son plateau simplifié et aucune option : la Pro.
Notez que pour cette dernière, hormis les mécanismes dynamiques en jeu, le plateau est plutôt bien fourni face à la version Prem/LE. On ne se retrouvera donc pas trop amputé de gameplay, ce qui est toujours appréciable quand on sait que c’est ce genre de version qui équipe généralement les salles de jeu.
Niveau tarif dans l’hexagone, nous avons donc :
- La version Pro à 9 090 €
- La version Premium à 11 690 €
- La version Limited Edition à 16 590 €
Concernant la disponibilité, nous n’avons pas d’info certifiée mais il est à croire que le premier container aborde nos côtes courant octobre. Vous pouvez retrouver ces modèles chez nos partenaires Planète Jeux Transcard (Allier) & Top Game (Région Parisienne).
Uncanny ou Uncanny pas ?
Force est de constater que l’annonce de cette machine, passée la potentielle déception liée au thème, envoie quand même sacrément fort pour cette fin d’année !
Une belle machine au gameplay osé qui nous rappelle avec nostalgie l’annonce du Godzilla il y a quelques années. On en frémit d’avance et bien évidemment que l’on a hâte de poser nos mains moites (ou gantées pour les plus fragiles) sur cette potentielle merveille !
Cette machine fait envie et le pédigrée de Jack Danger sur ses précédentes machines ne fait qu’exciter les pinheads que nous sommes ! Ce game designer se fait un nom au sein du leader du marché. Il continue de prouver au monde qu’il regorge d’idées pour bousculer ce monde de la bille d’argent !
Mais il semble pour autant, que la concurrence n’ait pas dit son dernier mot pour cette fin d’année…