Sommaire
- 1 « Et qu’est ce qu’on fait si une bestiole nous fonce dessus, on lui crache à la gueule ? » (Hudson, Aliens le retour)
- 2 « Être dans Pinball Mag, c’est comme des vacances à la ferme. Chaque repas est un banquet, chaque flipper est une partie de plaisir, à chaque fin de mois on est millionnaire. » (Presque Sergent Apone, Aliens le retour.).
- 3 Alien, le retour (oui sans « s » à alien !)
- 4 « Je propose qu’on décolle et qu’on fasse sauter une charge nucléaire. Là au moins on sera sûr du résultat ! » (Ripley, Aliens le retour)
- 5 Pinball Brothers, building better worlds
- 6 Le software du flipper Alien : un cran en dessous du reste
- 7 « Peut-être que t’as pas bien regardé le match à la télévision, mais on vient d’se faire torcher l’cul mec !! » (Hudson, Aliens le retour).
- 8 Dans votre gameroom, personne ne vous entend crier !
- 9 « Tu arrêtes tes conneries Hudson ! » (Sergent Apone, Aliens le retour)
- 10 « Et Vasquez on t’as jamais pris pour un mec ?«
- 11 « Non et toi ? » (Hudson et Vasquez, Aliens le retour)
- 12 « Ne la touche pas, sale pute ! » (Ripley, Alien le retour)
- 13 « Hey, Ripley. À ce qu’on raconte, tu as déjà eu affaire avec ces bestioles ?«
- 14 « C’est vrai…«
- 15 « Ouah, putain… Et alors ? T’as fait quoi ?«
- 16 « Je suis morte. » (Johner et Ripley, Alien la résurrection)
- 17 FICHE TECHNIQUE
« Et qu’est ce qu’on fait si une bestiole nous fonce dessus, on lui crache à la gueule ? » (Hudson, Aliens le retour)
Ben non ! Vous posez les mains dessus et vous jouez avec !
Ah oui les p’tits Pinheads, je préfère vous annoncer la couleur d’entrée de jeu : je suis un fan de la licence Alien. Alors vous allez avoir du jeu de mot et des répliques dans tous les sens dans ce test ! Donc si vous n’êtes pas au fait, et avant d’aller plus loin, je vous conseille de regarder l’intégralité de la saga pour suivre ce qui va suivre ! Compris 65 ?
Bon ok, je vois que j’en perds déjà la moitié alors je vais y aller mollo. Mais vous pouvez zieuter notre vidéo Extra Ball qui sera une bonne entrée en matière.
« Être dans Pinball Mag, c’est comme des vacances à la ferme. Chaque repas est un banquet, chaque flipper est une partie de plaisir, à chaque fin de mois on est millionnaire. » (Presque Sergent Apone, Aliens le retour.).
Bon… en fait… c’est pas tout à fait exact, surtout pour le coté millionnaire… dommage c’était le truc le plus sympa ! Mais quand même, à Pinball Mag., on a des petits moments de bonheur de Pinhead. Assurément, tester l’Alien de Pinball Brother en fut un et ce, pour deux raisons.
La première, c’est que, comme expliqué juste au-dessus, je suis fan de la licence et donc jouer à un flipper avec un thème qui nous plaît, est (quasiment) toujours du bonheur.
La deuxième, on vous l’avait annoncé dans un podcast, c’est la première fois qu’un importateur et un distributeur jouent le jeu et nous prêtent une machine pour en réaliser le test. D’ailleurs, profitons-en pour remercier chaleureusement LG Jeux à Saint-Nazaire ainsi que France Flipper pour leur confiance et n’hésitez pas à vous rapprocher d’eux si vous envisagez l’achat d’un Alien de Pinball Brothers.
Petite parenthèse, avant de commencer, afin de couper court à toutes potentielles spéculations sur les forums et groupes facebook, nous allons vous préciser notre cadre de travail sur cette machine.
Vous le savez, à Pinball Mag., nous tenons à être le plus honnête et transparent possible. Il en va de notre intégrité et donc notre crédibilité envers vous. Dans ce sens, LG Jeux et France Flipper nous ont laissé carte blanche pour réaliser ce test. Aucune consigne ne nous a été donnée (à part rendre le flipper malheureusement 🙂 ). Nous aborderons donc franchement les points positifs ET négatifs de cette machine. Nous conservons notre totale indépendance pour le bien de tous : joueurs, distributeurs, importateurs et fabricants. Les choses étant claires, entrons dans le vif du sujet !
Alien, le retour (oui sans « s » à alien !)
Pour ceux qui découvrent pour la première fois le flipper Alien, un petit rappel historique s’impose.
La première apparition de la bête remonte en 2017 avec une autre société à l’origine de son développement : Heighwey Pinball.
Cette société anglaise fut fondée par Andrew Heighwey en 2012 et elle sortira deux flippers, Full Throttle en 2015 et Alien en 2017. Cependant, en avril 2018, game over pour cette société qui est mise en liquidation. C’est donc Pinball Brothers, une société formée en parallèle de Heighwey Pinball par les directeurs de celle-ci, qui reprend le flambeau.
Il s’agit bien de deux sociétés différentes avec des intérêts communs et non, nous ne rentrerons pas dans les détails et les polémiques. Nous souhaitons juste simplifier les choses pour être compréhensibles par le profane et donc par le plus grand nombre.
« Je propose qu’on décolle et qu’on fasse sauter une charge nucléaire. Là au moins on sera sûr du résultat ! » (Ripley, Aliens le retour)
Après des années de rumeurs, c’est en décembre 2020 que Pinball Brothers officialise le remake du Alien de Heighwey Pinball.
Dès le début, Pinball Brothers décide de rectifier le tir sur certaines choses et notamment sur le coût de production. Ben oui, c’est bien gentil de faire de belles machines novatrices qui sortent de la norme, mais ils ont un business à faire tourner comme dirait l’autre !
Le remake est un widebody (une caisse plus large que la normale) tout comme son aîné. L’essentiel du design d’origine est là, mais on observe tout de même des changements majeurs.
La première des modifications est apportée au design général de la machine. En effet, la caisse et le fronton sont entièrement remodelés pour retourner à un design plus traditionnel de flipper. On dit donc au revoir au fronton aux coins arrondis avec ses gyrophares au dessus et l’écran a été réduit en taille. Bye bye aussi à cette caisse si caractéristique avec son rétroéclairage, aux side rails/lockbar tout en un. C’est certainement une sage décision budgétaire mais également une perte, à mon sens, en terme d’originalité et d’identité de design. On n’a rien sans rien !
La deuxième modification majeure est l’allègement du playfield. Exit l’écran sous le plateau ! Certains diront que c’est une mauvaise chose, d’autres une bonne chose (on soupçonne le comptable de faire partie de ces gens-là 🙂 ). Personnellement, je n’ai pas d’avis à ce sujet. N’ayant pas joué à la première version, la présence ou non de cet écran n’est pour moi ni un plus, ni un moins, juste une différence. Toutefois, pour sûr, il ne change pas le gameplay.
Ce qui change le gameplay, et ce pour mon plus grand plaisir, c’est le volume du mini écran devant le back panel. En effet, sa réduction de profondeur laisse désormais la place à un shoot version secret back door comme sur le Elvira House of Horrors de Stern. Alors ça, les cachettes, backdoors et autres passages secret, j’adore ça !!! Je trouve qu’en phase de jeu ça fait toujours son petit effet.
Pour le reste, le plateau est globalement identique à quelques détails prêt.
Mais alors, le nouvel Alien est-il une version bas de gamme de la première ? Alors là les p’tits Pinheads, détrompez-vous. C’est tout sauf cela ! Mais regardons ça de plus près.
Pinball Brothers, building better worlds
Disons-le d’emblée : Pinball Brothers a fait un travail remarquable sur l’ensemble de sa machine. Les mots d’ordre sont : simplicité, efficacité, modernité. Que cela soit dans la backglass, en dessous du plateau ou sur le playfield, la jeune société s’offre le luxe de ringardiser les gros fabricants en terme d’innovation et de logique.
Pour preuve, lorsque vous soulevez le playfield, on retrouve, à l’instar des fabricants American Pinball, ou Chicago Gaming, ce que j’appellerais une « apple-ïsation » ou « tesla-ïsation » de l’électromécanique dans son ensemble. Rien à voir avec la façon de faire de Stern. Même si leur processus a fait ses preuves ces 30 dernières années, il serait temps pour le leader de faire évoluer les choses et de prendre exemple sur Pinball Brothers.
L’approche en terme d’ingénierie traduit une véritable volonté de moderniser le dessous des plateaux. En effet, ici vous n’avez pas 40 km de câbles et 50 kilos de ferraille en tous genres pour faire fonctionner votre engin : place aux nappes électroniques qui sont simplement reliées entre elles et font circuler l’information aux composants.
L’architecture même de ce type de plateau présente plusieurs avantages :
- Une lecture plus claire du fonctionnement globale du flipper. On comprend clairement le lien entre les éléments ;
- La localisation plus simple d’une éventuelle panne. Grâce au menu, on identifie facilement la zone concernée ;
- une certaine autonomie de réparation aux particuliers. Il suffit de déclipper la connectique, de dévisser la carte et de la changer ;
- Moins de retours atelier en SAV et les frais associés car votre revendeur vous envoie la pièce à changer sans soudure, sans outil spécifique et sans risque de vous tromper ;
- A condition que les composants soient de bonne facture, des cartes increvables. On a tous dans nos souvenirs la NES des années 80 qui est immortelle. On est un peu dans le même genre en terme de technologie actualisée.
- Une sérieuse réduction générale du bruit du fonctionnement des bumpers, slingshot, etc..
Cependant, elle peut également présenter des inconvénients que l’on va essayer d’anticiper :
- Si les composants sont mauvais ou que la conception présente un défaut, panne à répétition.
- Changer une carte entière pour un simple problème de « switch » (entre guillemet et vous allez comprendre juste au dessous pourquoi 😉 ), led ou autre, ça peut faire chier et ça peut faire cher !
- Même si l’approvisionnement des cartes est garantie, quels seront les délais ?
Une petite chose supplémentaire et plutôt bien pensée : lorsque vous soulevez votre plateau, il se bloque à la verticale et en sécurité grâce à deux crochets en fin de course des rails. Travailler dessus en cas de réglage devient très pratique. De plus, le plateau ne vient pas appuyer sur le fronton et donc aucune chance d’abîmer ce dernier.
Autre fait notable, le flipper fonctionne quasiment qu’avec des opto et des détecteurs sous le plateau. Vous ne trouverez que deux switch sur l’ensemble de la machine. Eh oui ! Là aussi une belle performance de la part de Pinball Brother ! En plus, cela fonctionne à merveille, pas un seul dysfonctionnement lors de notre test !
Le software du flipper Alien : un cran en dessous du reste
En revanche, coté software, c’est pas la même ! Le flipper tourne sur un ordinateur qui utilise Linux. Alors malin en terme d’économie car on utilise un logiciel libre sauf que ça plante de temps en temps et de façon récurrente… Et c’est franchement désagréable !
En effet, lors de notre phase de test, à plusieurs reprises, le flipper n’a pas voulu se lancer. Et, à force de l’allumer et l’éteindre successivement est arrivé ce qui devait arriver, un fusible à lâché, puis un deuxième…
Pas de panique toutefois ! Lorsque vous déballez votre flipper, vous trouverez un petit carton renfermant :
- des plastiques de rechanges,
- des portes clefs (plein de style différent et on adore),
- des élastiques,
- et des… fusibles de rechange.
Alors, vous allez nous dire « oui, mais ça ne règle pas le problème ». Effectivement il faudrait une mise à jour système. Petite exclusivité pour vous les pinheads : après avoir tourné nos deux épisodes Extra Ball sur cette machine, Pinball Brothers est entré en contact avec nous et nous avons longuement échangé en visio à propos des plus et des moins de leur machine. Ce que l’on peut vous dire c’est qu’ils sont réellement attentifs aux retours, impliqués, réactifs, consciencieux, et ont une véritable envie de bien faire. A tel point que, quelques jours plus tard, ils sortaient une mise à jour !
Sans aucun doute, cette façon de faire va trouver des détracteurs, et comme Apple ou Tesla, au moindre couac, les réactionnaires s’en donneront à cœur joie pour tirer à boulet rouge. Dommage, car je crois sincèrement que l’avenir du flipper repose sur les jeunes sociétés et sur des avancées de gameplay, de connectivité, de crossover avec le jeu vidéo et… De technologie au dessus, sur et en dessous du plateau. Soyons honnêtes : cela apporte beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients.
« Peut-être que t’as pas bien regardé le match à la télévision, mais on vient d’se faire torcher l’cul mec !! » (Hudson, Aliens le retour).
Allez ! On passe au jeu des sept différences !
On va commencer par le fronton. Il n’a rien à envier à l’ancien modèle et ce, malgré la diminution de la taille de l’écran. Au contraire, l’écran de 18,5″, plus petit que celui d’un JJP mais plus grand qu’un Stern, fait clairement le job. Il offre une belle définition avec un bon contraste lors des phases de cinématique et affiche proprement les menus interactifs du jeu. De plus, l’artwork est très réussi et met en avant une scène de découverte des œufs du xénomorphe que vient compléter l’écran par animation.
Original et peu orthodoxe, la backglass est en plexiglass. Elle s’ouvre comme une backglass classique mais elle est d’un seul tenant, ce qui ne facilite pas son ouverture ni sa remise en place les premières fois. Les bruits de grincement et de frottement sont d’ailleurs déroutants au début car on a peur d’abîmer la backglass. Toutefois, une fois le coup de main prit, cette manipulation ne pose plus aucun problème. L’impression est de très bonne qualité et laisse diffuser la lumière transmise par de petites leds qui entourent l’écran. Elle est également perforée pour laisser passer le son. Elle fait donc également office de « grille » de protection des haut-parleurs pour la diffusion du son.
Le son, parlons-en du son ! Il est vraiment massif et d’une très grande qualité avec un caisson basse plutôt efficace. D’ailleurs si vous êtes attentif à la photo d’illustration, vous remarquerez que l’intérieur du fronton est totalement vide. Pourtant, je vous assure qu’il pèse son poids ! En effet, les petits malins de Pinball Brothers ont eu l’idée d’utiliser du medium pour une meilleure diffusion du son et de laisser le fronton vide au dessus pour gagner en résonance.
Les baguettes T-molding en imitation chrome finissent parfaitement la backbox et font un rappel avec le polish façon miroir utilisé sur les rampes sur le playfield mais nous y reviendrons. L’ensemble est beau, cohérent et donne une réélle impression de finition premium.
Dernier petit détail invisible du fronton, qui pourtant est non seulement bien pratique mais également plus simple à l’usage : le petit crochet à l’arrière qui permet de le solidariser à la caisse. Plus besoin de s’ennuyer à visser des boulons comme sur les Stern. Rapide, solide et efficace !
La caisse est certainement une des parties du flipper qui m’a le moins convaincu. Là, pour le coup, je préfère largement l’ancienne version avec son rétroéclairage et son design atypique. Ici, l’artwork est simple, sans plus. En revanche, soulignons la grande qualité des décals : ils sont épais, brillants et d’une bonne définition. Mais nous ne passerons pas plus de temps dessus pour autant car, dans cette version, on retrouve clairement un design standard de caisse de flipper.
Globalement, ce flipper a de la gueule et il en impose avec sa carrure de « wide bodiste ». Sa finition premium fait pâlir certaines grosses productions des leaders du marché. Mais si cette bête commence à vous convaincre par son potentiel, attendez ce qui va suivre, vous ne serait pas déçu(e) !
Dans votre gameroom, personne ne vous entend crier !
Et il vaut mieux ! Honnêtement, j’ai rarement été aussi euphorique lors d’un unboxing. Si vous aviez été présent, vous m’auriez entendu m’exclamer à peu près toutes les 10 secondes, surtout au niveau du playfield, et vous allez comprendre pourquoi.
Premier constat : y a de la place ! « Il est con lui, c’est un widebody, c’est normal !». Alors oui c’est un widebody, donc oui cela semble logique mais ça fait toujours bizarre à voir quand on est habitué aux standards. Et pour les Pinheads en herbe qui nous rejoignent un widebody, c’est un flipper dont la caisse (et donc le plateau de jeu) est plus large que les flippers standards. Donc, quand on a de la place, et ben on peut y mettre pas mal de choses !
On commence par les toys. Ils sont nombreux, tous imposants, majoritairement alignés en fond de plateau et très bien réalisés avec toutefois des bémols pour certains:
- Tête d’alien : la pièce maîtresse est sans aucun doute la tête du xénomorphe qui trône avec défiance en plein milieu du fond de plateau. En plus d’être convaincante, selon les phases de jeu, les animations (la mâchoire s’ouvre et sa langue sort pour attraper la bille et l’avaler) en font un toy excellent ! Toutefois, le mécanisme (un servo de modélisme gère l’ouverture de la gueule) peut être perfectible car il nécessite des réglages pour fonctionner correctement. De plus, durant la traditionnelle phase de test en début de partie, le mécanisme de la langue émet un bruit aussi surprenant que désagréable. Un point à améliorer.
- Chambre de stase « hypersleep » : un toy pas forcément visible au premier regard. Il est situé en haut à gauche et gère un système de lock pour déclencher l’hypersleep multiball. Une fois trois billes capturées, le capot du caisson d’hypersommeil se soulève et libère les billes pour le multi. Lui aussi a posé quelques problèmes. En pleine partie, il se levait et se baissait sans aucune raison. Après un reboot, toujours le même problème. Puis, cela m’a rappelé une panne que j’avais eu sur mon Elvira House of Horrors. Un problème d’opto qui était mal aligné. Après une recherche visuelle, j’ai effectivement constaté que le toy fonctionnait grâce à des optos. J’ai alors démonté une petite partie du toy pour accéder aux optos et resserré un écrou mal vissé qui donnait du jeu à l’un d’eux et coupait son faisceau, le faisant donc fonctionner de façon anarchique. Franchement rien de méchant, mais contrariant tout de même car ce ne fut pas le seul écrou demandant un intervention.
- Egg bumpers : alors là, la grosse surprise de ce flipper. C’est un des plus beaux toys que j’ai vus ! Pourtant, il ne s’agit que de bumpers. Mais comme American Pinball sur son Houdini et l’Oktoberfest, Pinball Brothers a choisi d’en faire un élément bien à part. Extrêmement fidèles à la saga en terme de design, ils contiennent un éclairage RVB multiple et en mettent plein la vue. Pour couronner le tout, comme précisé en amont de l’article, leur mécanisme est quasiment silencieux. Un magnifique sans faute !
- Écran de rappel : pas d’une grande originalité dans son utilisation, il se révèle toutefois utile et bien animé. Cet écran LCD de 5″ est moins profond que l’original et laisse la place à un secret shot situé derrière.
- Slingshot facehugger : là aussi une grande réussite. Très bien sculptés, bien plus imposant en vrai qu’en photo, leur fonctionnement est également très silencieux, un peu comme sur le Ghostbusters. Ils sont montés sur une tige métallique qui les anime à la perfection rappelant leur déplacement dans la saga.
Attardons-nous maintenant sur les rampes. Trois au total, sans grandes formes originales, elles sont pourtant très qualitatives.
Les deux rampes de gauche disposent d’une montée avec une finition ultra polie. De véritables miroirs ! C’est magnifique à voir mais par contre elles vous feront vivre certainement quelques vicissitudes à l’usage. Pour celle qui est le plus à gauche, la descente de la bille s’effectue dans une superposition de plastique très détaillé donnant un effet 3D et reprenant les conduits d’aérations dans lesquels évoluent les protagonistes du deuxième volet. Elle laisse transparaître la lumière du plateau et l’effet visuel est très réussi. Idem pour la petite rampe de droite desservant l’inlane.
La rampe de droite dispose quant à elle d’une montée à 180 degrés et comporte une partie filaire métallique traditionnelle avec une partie des superposition de plastique comme la rampe la plus à gauche.
« Tu arrêtes tes conneries Hudson ! » (Sergent Apone, Aliens le retour)
Autre grande réussite de ce flipper : l’illumination. Alors, ce n’est pas la débauche de led RVB comme sur un Guns ‘N’ Roses de Jersey Jack Pinball, mais elles sont utilisées judicieusement et leur intégration et particulièrement réussie !
Nous rappellerons ici notamment leur utilisation dans les bumpers toys comme déjà évoqué, mais aussi dans les cibles fixes de grandes tailles qui donne un effet de « glace » géniale. Une attention toute particulière a été apportée à cet effet « glace » que l’on retrouve également sur l’ensemble du plateau avec ces blocs lumineux ajoutant une ambiance de dingue !
Par contre il est dommage que les petites cibles n’aient pas bénéficié de la même attention. En effet, elles ne sont pas lumineuses et ont tendance à se bloquer car leur conception manque de précision. Elles font également parties des vis mal serrées. Vraiment dommage et particulièrement handicapant au niveau gameplay car elles sont indispensables pour valider les objectifs des missions.
Toutefois, quelques réglages et coups de lime sur les pièces devraient résoudre le problème.
« Et Vasquez on t’as jamais pris pour un mec ?«
« Non et toi ? » (Hudson et Vasquez, Aliens le retour)
L’Alien de Pinball Brothers, c’est du costaud niveau gameplay.
L’Alien de Pinball Brothers, c’est du costaud car ce n’est pas forcément un jeu compliqué à comprendre, il reprend l’esprit d’un Stranger Things avec à gauche l’épisode 1 et à droite l’épisode 2 et il faut enchaîner les missions. Faire simple c’est pas forcément facile, mais faire simple et attrayant c’est encore plus dur !
L’Alien de Pinball Brothers, c’est du costaud car ce n’est pas non plus un jeux (trop) difficile : il n’est pas punitif, au contraire, on peut le qualifier d’accessible.
Pour preuve, et un point que l’on adore, on trouve deux systèmes de sauvegarde de bille lorsque la bille passe dans les outlanes. Le premier est similaire au flipper Indiana Jones de Williams : une trappe dans l’outlane de droite permet le save avec un léger nudge (to nudge veut dire bousculer légèrement le flipper). Le deuxième, jouant également sur la pratique d’un léger nudge, se trouve sur l’outlane de gauche avec un clin d’œil au jeu de bagatelle, ancêtre du flipper.
Autre spécificité : un plot central. Alors, je vais être franc, j’ai toujours pensé que le plot central n’avait, mais alors, aucun intérêt ! Et bien je me suis trompé et je me suis ravisé! Ici, il fait partie intégrante du jeu et apporte vraiment au gameplay sans le rendre facile pour autant.
L’Alien de Pinball Brothers, c’est du costaud car il propose pas moins de 12 shots, dont un shot au scoop des plus satisfaisants un peu comme sur le Monster Bash, et 2 secrets shots :
- l’un situé derrière l’écran de 5″ (à la Elvira House of Horrors) ;
- l’autre à l’extrême droite derrière les drop target APC avec une redistribution de la bille dans l’inlane.
L’Alien de Pinball Brothers, c’est du costaud car il propose des missions riches, avec une ambiance terrible grâce à sa bande son, et tout ça grâce au code qui mélange animations tirées des films, d’autres créées pour les besoins du flipper et un menu avec choix d’utilisation des armes proche d’un jeu vidéo.
L’Alien de Pinball Brothers, c’est du costaud, car il est vraiment cool à jouer tout simplement !
« Ne la touche pas, sale pute ! » (Ripley, Alien le retour)
Un tout petit paragraphe juste pour vous dire mon seul regret au niveau de ce flipper : il ne dispose pas d’une licence totale. Donc, comme sur le Ghostbusters de Stern Pinball, ne vous attendez pas à voir ou entendre la « Queen of the Sci-Fi » j’ai nommée Susan Alexandra Weaver aka Sigourney Weaver.
De même, vous n’aurez pas les musiques officielles. Eh oui, pas facile d’avoir une star de cette envergure. Pourtant, avec Ghostbusters et Avatar, c’est le troisième flipper consacré aux films de l’actrice. Ce qui en fait le personnage féminin le mieux mis en avant dans notre hobby avec Elvira ! Snif !
« Hey, Ripley. À ce qu’on raconte, tu as déjà eu affaire avec ces bestioles ?«
« C’est vrai…«
« Ouah, putain… Et alors ? T’as fait quoi ?«
« Je suis morte. » (Johner et Ripley, Alien la résurrection)
FICHE TECHNIQUE
Fabricant : Pinball Brothers
Date de production : Décembre 2020
Thème : Science-fiction / aventures / espace
Type : wide body
Processeur : Linux
Abréviation : APB
Unités produites : N/C
Prix de lancement : 7950€
TOYS
Tête d’alien électro-mécanique, la gueule s’ouvre, tire la langue et avale la bille
Hyper Sleep électro-mécanique, lock 3 billes et les libère
Eggs Bumpers électro-mécanique luminescents
Écran 5 pouce
Slingshot Facehuggers électro-mécanique
ÉQUIPE TECHNIQUE & ARTISTIQUE
Game Design : Dave Sanders
Mécanique : James Rees
Software : Brian Dominy, Cato Paus Skrede, Joe Schober
Artwork : Aurich Lawson
Animation : Kelly Mazurowski
Son : David Thiel
Musique : David Thiel