Vends joli manoir années 30 style Bates Motel Hitchcockien. Sur trois niveaux, se développent de jolis volumes aux influences H.P Lovecraft. Atmosphère générale à la sauce film série B avec une pointe de jazz. Magnifiques gargouilles agrémentant la propriété. Belle piscine avec jolies bouées gonflables. Crypte familiale de style gothique avec aménagements spéciaux. Garage, dépendances et caravane dans le fond du parc. Prix imbattable en dessous du marché. Offre à saisir !!!!! Contactez Elvira, Maîtresse des Ténèbres…
« Chérieeeee ?! Regarde cette annonce, ça a l’air chouette non ?! »
« Tu as vu le prix ? Moi je trouve ça louche ! »
Ben évidement que c’est louche ! Sans déconner ! Vous pensez réellement que l’on peut s’offrir un tel manoir pour une bouchée de pain ? S’il vous plaît, ne soyez pas naïfs. Un peu de bon sens ! Je sais que c’est pas la mode du moment le bon sens mais tout de même !
Eh oui ! Du bon sens et un peu de mauvais goût bien dosé. C’est ça qu’il nous faut ! Là, on est dans le paranormal, l’horreur et la série B voir Z ! Ces bonnes vieilles années 80 avec son lot de films de genre, films gore et autres qui font cruellement défaut à notre époque contemporaine… Bref une période révolue mais dans laquelle on replonge volontiers, et ce flipper en est le parfait exemple. (mode nostalgie off).
Pourquoi replonger ? Ben Stern le fait bien en nous ressortant un flipper sur Elvira alors nous aussi on a le droit de vouloir replonger non ? Oui, les choses commencent en 1989 avec le flipper « Elvira and the Party Monsters » de Midway avec Dennis Nordman aux manettes. Flipper sympa mais sans plus… Ensuite, ils (ndla : Midway et Nordman) remettent ça avec le Scared Stiff qui lui, rentrera dans la légende. Tiens mais d’ailleurs, c’est qui cette Elvira ? Pourquoi deux et maintenant trois flippers lui sont dédiés ?
Sommaire
- 1 Cassandra Peterson aka Elvira
- 2 Le contexte moderne
- 3 Le tour du propriétaire, une visite de luxe
- 4 « Oh my goodness! You’re worse than the paparazzi ! »
- 5 Vous faites une offre ?
- 6 La trêve hivernale n’y changera rien !
- 7 « I see you find the back door…» ceci n’est pas une invitation, ceci est un skill shot !
- 8 Who you gonna call ? Ah non, on s’est planté, ce n’est pas la bonne franchise…
- 9 Cuisine et dépendance, RIP Jean-Pierre
- 10 « Okay kids, time to take this space party elsewhere. Pack up your retro rockets & ship out ! »
- 11 Press the button to stop the wheel !
- 12 House party !
- 13 Attic mode et Director’s cut mode
- 14 Bon on signe un compromis ?
- 15 FICHE TECHNIQUE
Cassandra Peterson aka Elvira
Elvira, c’est Cassandra Peterson, une américaine qui s’est fait connaître dans les années 80 en animant à un show hebdomadaire : Elvira’s movies macabre.
Elle y présentait principalement des films d’horreur à petit budget et marquera les esprits notamment grâce avec sa touche sarcastique, ses interruptions grand-guignolesques, son allure gothique et… sa poitrine généreuse dont elle s’amusait tout aussi généreusement.
Bon, les gros lourds de la communauté, on vous évite les « blagues » salaces du genre : « elle a de jolis bumpers »*, « j’aimerais bien glisser ma pièce dans sa fente »* « quand on la secoue elle fait tilt ? »* et autres joyeusetés néandertaliennes digne de votre anorexie encéphalique (oui dans anorexie encéphalique y a phallique, donc double jeu de mots mais pas sûr que les « mâles virils » comprennent…). *commentaires réellement lus sur des groupes ou forums…
Non, non, ne croyez pas qu’à PinballMag nous n’aimons pas les blagues potaches, bien au contraire. Mais la misogynie gratuite au premier degré ne fait pas partie de notre culture. Donc ici, évitons les beauferies triviales de gens qui ont oublié qu’ils ont également une mère. Nous, on va plutôt se concentrer sur ce qui fédère tout Pinhead qui se respecte : le game.
Le contexte moderne
La fin d’année 2019 est un bon millésime pour Stern. Le Elvira sort en septembre 2019 et va précéder un autre flipper majeur de la marque sorti en décembre : The Netflix Stanger Thing. D’ailleurs, on y retrouve certaines similitudes : des franchises à succès, des thèmes à l’ambiance horrifique, des codes pas terminés, des toys limités et un plateau dégagé voir vide…
Contrairement à son homologue de décembre, le Elvira recevra un accueil plutôt chaleureux de la communauté. C’est certainement dû au fait que la précédente édition du Elvira reste un flipper fort identifiable et apprécié des (anciens) joueurs et qu’il joue sur la fibre nostalgique des années 80. Pourtant, le Stanger Things joue lui aussi sur cette nostalgie mais l’approche « psycho-marketing » n’est pas là même.
Mais pour tout vous avouer, lors de son reveal, la rédaction ne fut pas sincèrement emballée, tout comme nous ne l’étions pas pour le Stranger Things. Et tout comme le Stranger Things, nous avons rapidement changé d’avis…
Le tour du propriétaire, une visite de luxe
Stern, et ce n’est pas la première fois (cf : the Beatles et Batman 66), mais assez rare pour le souligner, est en rupture avec la sainte trinité du pro/premium/LE. Ici, le fabricant nous propose un triumvirat, Premium, LE, SE pour notre plus grande joie de joueur et collectionneur mais pour la plus grande tristesse de nos portefeuilles…
En effet, exit l’entrée de gamme avec un modèle pro qui brille par son absence. On attaque directement par un modèle premium (environ 9000€ à sa sortie) qui sera identique en tous points, au niveau du plateau en tout cas, avec ses grands frères les modèles LE (environ 11000€) et SE (environ 15000€).
On retrouve donc sur l’ensemble des plateaux :
- trois bumpers ;
- un Beast Booster Spinner ;
- un coffre électro-mécanique (Junk in the Trunk) ;
- quatre gargouilles électro-mécaniques au mouvement up & down ;
- deux rampes (en plastique… fort dommage pour ce prix mais elles ont l’avantage de nous laisser apprécier l’artwork) ;
- une crypte électro-mécanique luminescente avec un bash toy (nous y reviendrons) ;
- un manoir électro-mécanique luminescent RVB avec rampe amovible, une porte secrète, une drop target, un toit tournant (nous y reviendrons également) ;
- des cibles latérales de part et d’autre du plateau, Hand of Fate et Open the trunk (nous y reviendrons aussi) ;
- un up-kicker
Comme vous le lisez, la composition est relativement simple en apparence. Mais ça, ce n’est qu’en apparence… mais bien sûr, nous y reviendrons 🙂
Le modèle premium est équipé de pieds et side rails de la traditionnelle couleur poudre noire de la marque. Quant à eux, les modèles LE et SE, sont respectivement équipés de magnifiques pieds et side rails couleur rouge sang brillant et rouge sang brillant pailleté. De plus, les side rails ont une découpe en forme de goutte de sang particulièrement dans le thème et particulièrement réussi !
En outre, les deux modèles haut de gamme sont pourvus d’une mirror backglass, d’une vitre anti-reflet, d’un shaker, de artblades, de haut-parleurs haute définition. Ils sont également dédicacés par toute l’équipe technique.
Sur le modèle SE, Elvira elle-même a dédicacé une trading card (ndlr : carte de collection dont sont fans les américains) et un certificat d’authenticité accompagne un petit bout de cuir rouge, cuir du canapé original d’où Elvira présentait son émission (uniquement d’intérêt pour les puristes et collectionneurs).
Le tirage est limité à 400 exemplaires pour le modèle LE et seulement 50 exemplaires pour le modèle SE. Cela fait de ce dernier un flipper ultra rare et ultra cher, même d’occasion et encore plus depuis l’augmentation des prix des fabricants et la taxe de 25%… Voilà pour l’énumération des spécificités techniques du pinball. Penchons nous maintenant sur l’aspect artistique.
« Oh my goodness! You’re worse than the paparazzi ! »
Aux manettes, c’est Greg Freres. Une légende dans le monde du flipper qui peut s’enorgueillir d’être à l’origine de l’artwork de plusieurs flippers de légende. Citons pour la démonstration des titres comme : Monster Bash, Scared Stiff, Medieval Madness, Revenge from Mars, Star Trek : The Next Generation,… Plus récemment, il est également en charge de : Wizard of Oz, The Walking Dead, Game of Thrones et aussi du Led Zeppelin qui fait tant débat notamment sur l’artwork.
Un vieux de la vieille est donc à la réalisation et ça se sent. Au niveau du trait déjà, il est fin et caricatural ainsi qu’à la technique des glacis utilisés pour ses dégradés. On est bien loin d’un trait moderne plus épais et d’une succession d’aplats d’un Zombie Yeti. Mais pour le coup, cela fonctionne bien et colle parfaitement au côté retro de ce flip’. D’ailleurs, on y trouve des similitudes avec le Monster Bash comme par exemple les pavés bleus (devant la crypte sur le Elvira et devant le château du Docteur Frankenstein sur le MB), l’éclairage des personnages en contre-plongée, la teinte bleutée sur l’ensemble des deux plateaux, les tours Tesla ou encore les chaînes et éclairs qui habillent ici et là de décorum. Le plateau fourmille de détails et n’en facilite pas la lecture alors que pourtant, une fois les règles assimilées, il devient limpide.
Autres éléments qui attirent également et immédiatement l’attention, ce sont bien évidemment le manoir et la crypte. Deux éléments absolument magnifiques ! Magnifiques dans leur conception électro-mécanique et dans leur structure simple mais dont l’artwork donne une réelle impression de 3D alors qu’en réalité nous sommes sur des surfaces lisses ou très légèrement embossées. L’illumination de ces toys est vraiment très réussi. De plus, ils offrent un gameplay fort sympathique et sont bien plus intéressants qu’il n’y paraît. Nous développerons cet axe dans la partie gameplay.
Vous faites une offre ?
Ne vous emballez pas ! Dans tout achat immobilier, il faut être prudent. Et comme le dirait notre ami Stéphane Plaza (en fait c’est pas du tout notre ami mais ça fait toujours bien de dire qu’on a un pote qui travaille dans le domaine d’expertise que vous souhaitez argumenter et tant qu’à faire autant prendre le plus connu), donc comme dirait notre ami (toujours pas) Stéphane Plaza : « dans l’immobilier, il y a trois règles d’or pour un achat : l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement ! »
Là, honnêtement, on est plutôt pas mal. Un petit manoir en fond de plateau, proche back panel et sous backglass, ça a de la gueule. Mais ! Car il y toujours un mais… Notre chère Elvira ne vous a peut-être pas tout dit sur sa magnifique demeure. C’est qu’il s’en est passé, des choses, dans la propriété de cette (plus très jeune) femme. Et ça laisse des traces, ou plus précisément du monde… Avec cette petite pirouette phraséologique et stylistique, sans vous en rendre compte, cela nous permet de vous emmener tranquillement vers l’objectif principal de ce flipper : mettre tout le monde dehors !
La trêve hivernale n’y changera rien !
Bon, avec le titre du flipper, le thème, et notre petite intro trop bien qu’elle est (mode autosatisfaction off), vous l’aurez compris (ou en tout cas on l’espère car sinon c’est que vous êtes long à la détente) le manoir est hanté ! Ben oui ! Pinheads, songez que du haut de ce manoir plusieurs décennies de films d’horreur vous contemplent. En effet, les personnages des films, que présentait Elvira, hantent ces lieux. Si vous voulez acquérir cette jolie demeure, vous devrez les aider à réintégrer leur film d’origine. Il faudra également vaincre tous les aïeux défunts reposant plus ou moins paisiblement dans la crypte familiale. Ajoutez à cela des petits challenges ici et là et vous aurez l’état des lieux.
Le pitch est plutôt sympa, cependant vous avez de la chance que l’on vous l’explique car de prime abord, il n’est pas évident de comprendre le sujet ni de parvenir à saisir la logique de jeu. Le plateau est certes très beau mais pas forcément clair dans sa construction. De plus, l’une des forces de ce flipper, c’est de pouvoir déclencher et cumuler plusieurs objectifs en même temps. Autant vous dire que les premières parties sont confuses tant il y a faire.
Ce flipper est bourré de références de l’époque du Elvira’s macabre show. Les créateurs du jeux ce sont fait plaisir pour le plus grand plaisir des amateurs de films B. En effet, pas moins de 26 films (séquences plus exactement) sont insérés dans le code. Vous avez donc du pain sur la planche pour renvoyer tout ce joli petit monde dans leur bobine d’origine. Ci-dessous, on vous liste (merci This Week In Pinball) l’intégralité des films que vous aurez la joie de découvrir ou redécouvrir :
- A Bucket Of Blood (1959)
- Attack Of The Giant Leeches (1959)
- Beast From Haunted Cave (1959)
- Don’t Look In The Basement (1973)
- Eegah (1962)
- Hercules And The Captive Women (1963)
- I Eat Your Skin (1964)
- Jesse James Meets Frankenstein’s Daughter (1965)
- Lady Frankenstein (1971)
- Manos: The Hands Of Fate (1966)
- Monster From A Prehistoric Planet (1967)
- Night Of The Living Dead (1968)
- Santa Claus Conquers The Martians (1964)
- Scared To Death (1947)
- Teenagers From Outer Space (1959)
- The Brain That Wouldn’t Die (1962)
- The Giant Gila Monster (1959)
- The Killer Shrews (1959)
- The Manster (1959)
- The Satanic Rites Of Dracula (1973)
- The Terror (1963)
- The Wasp Woman (1960)
- The Werewolf Of Washington (1973)
- The Wild Women Of Wongo (1958)
- Tormented (1960)
- Untamed Women (1952)
Un point très sympa : vous avez autant de chance d’inscrire votre nom dans les high score qu’il y a de films proposés. Choses plutôt agréable lorsque l’on est un Low Score Pinball Wizard comme nous. Vous ajoutez à cela les high score des multiball, wizard mode et autre, cela vous laisse de grandes chances de vivre votre quart d’heure de célébrité !
« I see you find the back door…» ceci n’est pas une invitation, ceci est un skill shot !
Dites donc Madame ! Avec des phrases comme celle-ci il est normal d’émoustiller quelques pinhead ! Eh oui, Elvira c’est aussi ça, une sacrée dose d’humour provocateur (encore plus à l’époque). Mais une fois de plus, jeunes et moins jeunes pinheads fougueux, avec cette punchline Elvira vous indique que vous avez fait un skill shot. Tiens ! Allons-y ! Parlons un peu des skill shots.
Il y en a deux. Le premier est un skill shot on ne peut plus classique. Effectivement, il vous faudra à l’aide du lanceur viser les lanes qui servent les bumper (zone piscine) et faire correspondre les inserts au passage de la bille comme sur le Monster Bash. Ce premier skill shot est super simple, rapporte quelques centaines de milliers de points et plus vous en faites lors de la partie, plus le scoring grimpe.
Le deuxième skill shot est un peu plus compliqué mais pas tant que cela. Surtout, ce que nous adorons, c’est qu’il s’agit d’un secret skill shot, c’est à dire qu’on le découvre par hasard. Attention Spoil ! Si vous ne voulez pas connaître ce secret skill shot passez au paragraphe suivant. Sinon continuez de lire 🙂 Donc le principe d’un secret skill shot, comme son nom l’indique c’est d’être secret (eh ouais mémé !). Mais comme Elvira ne fait rien comme tout le monde, elle l’a indiqué par un petit panneau situé sur le backpanel à gauche du manoir. Pour le réaliser, il vous suffit, grâce au lanceur, de placer la bille derrière le manoir dans… la back door. En plus de vous rapporter un joli score et croissant tout le long de la partie, vous déclencherez immédiatement un « haunt » qui n’est rien d’autre que le commencement d’une mission.
Bon à savoir : tout le long de la partie, lorsque vous lockez une bille quelque part, vous pouvez à nouveau exécuter un skill shot. C’est une technique non négligeable pour scorer un peu plus et faire la différence.
Who you gonna call ? Ah non, on s’est planté, ce n’est pas la bonne franchise…
Vous voilà donc une sorte de chasseur de fantôme ou d’exorciste, au choix. Mais comment faire pour obliger tous les protagonistes à rejoindre leur film ? Rien de plus simple, il vous faudra déclencher des « haunt » et c’est dans le manoir que ça se passe.
Pour déclencher un « haunt », il vous suffit de passer par la rampe amovible centrale (un cellier se trouve sous cette rampe). Avant de réaliser votre tir, vous pouvez préalablement, à l’aide des boutons des batteurs, sélectionner une fenêtre en faisant défiler l’éclairage des pièces de la maison. Une fenêtre est associée à un film. De même, si vous souhaitez réaliser le secret skill shot, nous vous conseillons de sélectionner immédiatement le film que vous souhaitez commencer car, si le skill shot est un succès, vous lancerez directement un « haunt » sans même passer par la rampe centrale.
Lorsque vous entrez dans la maison, votre « haunt » commence. Ces missions sont chronométrées et il ne vous restera plus qu’à shooter dans les lanes, orbites et rampes pour survivre au film et renvoyer le personnage dans celui-ci. C’est ainsi que vous construirez votre progression tout au long de votre partie.
Plusieurs séquences de film sont collectables au sein d’une même bobine, plus vous en collectez, plus votre score monte. Une fois le « haunt » terminé ou la bille perdue, les extraits sont rassemblés dans le « Haunt-O-Meter » et vous informe ainsi sur votre progression. Lorsque vous aurez rassemblé plusieurs bobines, vous déclencherez un mini wizard mode (Trailer Trash Bonus Round) le but ultime étant d’atteindre le « Director’s Cut », wizard mode du jeu avec « l’Attic ».
Vous remarquerez que certaines pièces ne peuvent pas être éclairées. En effet, celles-ci sont verrouillées et il vous faudra récupérer la clef squelette cachée dans le coffre (junk in the trunk) pour les débloquer.
Cuisine et dépendance, RIP Jean-Pierre
Nous vous l’avons signifié plus haut, l’une des forces de ce pinball c’est de pouvoir déclencher plusieurs modes simultanément y compris des multiballs. C’est pourquoi la crypte familiale joue un rôle important, complémentaire et se joue en parallèle avec l’intrigue principale. Un chouette programme !
Dans la crypte, située à droite du plateau, repose dans le caveau familial, la famille DeadHead. Les membres de cette dynastie ont tous la particularité d’avoir une tête dépourvue de corps et un visage pour le moins patibulaire… Eux aussi ne veulent pas reposer en paix et ont décidé de ne pas se laisser faire. Vous allez devoir les déloger et renvoyer les membres de cette maisonnée à la personnalité bien trempée dans leur dernier repos.
Un premier shoot dans les grilles de la crypte déverrouille l’entrée. La porte s’ouvre. Un second shoot dans la crypte réveillera l’un des membres et déclenchera une animation sur l’écran LCD qui vous présentera votre cible et vous narguera tout du long. Ensuite, un toy dans le toy le « Deadhead Bash » apparaîtra aux grilles de la crypte. Il vous suffira de tirer à répétition pour en venir à bout. Si vous survivez à trois membres de la famille, l’insert « Super Head Shot » s’allumera et vous donnera un bonus de point. Au total, il y aurait entre douze et quinze Deadhead… ça laisse de quoi s’amuser !
En plus du manoir et de la crypte, vous avez une autre zone importante et à ne pas négliger dans la construction de votre partie : le garage.
Situé en dessous du manoir à gauche, l’entrée du garage est bloquée par une drop target en forme de pierre tombale. Shootez une première fois dedans pour libérer l’accès et venez locker trois billes pour déclencher un multiball. Rappelez-vous qu’entre chaque bille lockée, vous pouvez réaliser un skill shot ! Dans cette zone, vous pourrez obtenir trois multibilles : Wild Women Multiball, Add-A-Zombie Multiball, et Attic Attack Multiball dans cet ordre.
Tant que nous sommes dans les multibilles, autant vous parler tout de suite du « Junk in the Trunk multiball » et du « Trunk Multiball ». Vous aurez sans doute remarqué un autre toy sur la gauche du playfield : le coffre. Il aura donc deux utilités durant votre partie.
La première, « Junk in the Trunk », consistera à l’ouvrir pour récupérer des éléments de jeu utile pour votre progression notamment la clef squelette qui ouvre les autres pièces de la maison. Pour cela, aidez-vous des cibles juste au dessous et venez ensuite tirer dans la rampe de gauche pour récupérer l’item. Une fois que vous aurez récupéré tous les items, vous pourrez participer au Phone au multiball « Fiend Phone-a-Thon ».
Le deuxième, « Trunk Multiball », qui repose sur la même mécanique de jeu, consiste à locker ses billes soit en passant par la rampe lorsque le coffre est ouvert, soit par « l’entrée secrète » à droite des cibles en dessous du coffre. Bon soyons clair, ce shoot c’est de la chance au rebond. Impossible de le réaliser volontairement. Toutefois, lorsque cette opération est réussie, vous pourrez jouer le multibille à deux billes.
« Okay kids, time to take this space party elsewhere. Pack up your retro rockets & ship out ! »
Nous venons de voir les principales missions du scénario imaginé par l’équipe du game design. Il existe cependant quelques missions secondaires.
En effet, vous voir vous agiter dans tous les sens pour mettre tout ce joli monde dehors ça amuse pas mal les petites gargouilles qui assistent à tout ce remue-ménage effroyable. Elles ornent les entrées du manoir et de la crypte. En shootant dedans, vous les faites bondir sur place et vous remplissez tranquillement mais sûrement votre jauge « Garg-Oil-Gauge » située à droite du plateau dans la canalisation en cuivre à l’étrange liquide vert peu ragoutant. Une fois remplie, vous obtenez le « Gar-Goils Gone Wild » et là c’est la fête à la gargouille !
Lorsque que votre bille circule dans les lanes, orbits, rampes et autres joyeusetés, elle déclenche les switch qui viennent remplir votre jauge de « Freak Fryer ». Une fois arrivée à son paroxysme, cette jauge éveille le « Gappa Angry » : une créature issue de la mythologie des films de Kaiju japonnais style Godzilla, un multibille à six billes !
Vous en voulez encore ? Aucun problème ! Mais attachez vos ceintures ! En voiture Simone ! Si vous shootez en direction des orbites de droite et/ou de gauche, un joyeux furieux clown viendra vous proposer un petit tour en voiture pour un « drive me crazy » explosif. Ce clown de l’enfer est d’ailleurs le shooter officiel (en option) du flipper dont nous décrivons l’installation dans un précédant article.
Rassurez-vous, après cette balade infernale, vous pourrez vous détendre en sirotant un verre au Tiki-bar en direction des inserts « Unhappy Hour ». Et si avant de vendre le manoir vous voulez aider Elvira à augmenter sa valeur, rien ne vous empêche de faire grimper sa valeur en shootant la cible Wild Market Hurry Up.
Une dernière petite chose avant de passer aux wizard modes. Sur votre droite, se trouve trois cibles fortes utiles : the Hand of Fate. Shooter dedans vous permettra d’allumer dans l’outlane de gauche l’insert « the Hand of Fate ». Il s’agit d’une petite animation qui, lorsque la bille passe dans cet outlane, laisse apparaître sur l’écran LCD une roue du style roue de la fortune avec plusieurs bonus en prime. Une fois lancée, pour stopper la roue, il vous faudra appuyer sur le bouton de la lockbar et le tour est joué ! À vous les bonus suivants :
- Ball Save (ne peut pas être choisi si ball save est déjà actif)
- Extend Garage Multiball
- Extend Trunk Multiball
- 5 Millions
- 2 Millions
- Bonus X2
Il reste encore une multitude de sous mode de jeu que l’on vous laisse découvrir car les décrire tous serait serait fastidieux mais nous pouvons vous les énumérer : Pool Party, Dance Fever (multi à deux billes), Make Out Mayhem (multi à trois billes), Scream Test (multi à quatre billes), Run For Your Life (multi à cinq billes).
Sachez que nous vous avons livré les principales et secondaires et que, déjà, vous avez de quoi faire pour les maîtriser. Intéressons-nous maintenant à l’explosion de score avec les Wizard Modes !
House party !
Ça y est ! Vous avez survécu pour le moment et vous êtes à la moitié de vos « haunt », c’est le moment de se détendre un petit peu en organisant une petite fête dans le manoir. Enfin… on ne sait pas si « détendre » est le mot adéquate. Bon en réalité si, on sait, vous n’allez pas du tout vous détendre car c’est le moment du multiball à quatre billes symbolisé par l’illumination de la fenêtre centrale du manoir. Vous allez devoir jouer d’agilité pour récupérer les jackpots car ils sont placés académiquement (lane, rampe, etc…) mais ils changent de place ! Lors de ce mode, le toit du manoir s’illumine et tourne sur lui même. Si vous empruntez la rampe centrale au moment où figure l’œil sur le haut du toit, une bille s’ajoutera à votre multiball.
Attic mode et Director’s cut mode
Bon, les filles et les gars, on va pas se mentir hein ? En tant que bons Low Score Pinball Wizards, aucun de nous n’a réussi à aller jusque ici. Alors tout ce que l’on peut vous en dire, c’est que c’est balèze d’y arriver et qu’on se doute que cela doit scorer comme des malades dans ces modes. On sait juste que le « Director’s Cut » vous considère comme le meilleur restaurateur de film-B de tous les temps et qu’on est même pas sûr que Stern ait encore codé cette partie du jeu. Donc bon, on passe à la suite…
Bon on signe un compromis ?
Comme vous avez pu le lire en début d’article, nous n’avons pas été emballés par le reveal de ce flipper. Si vous regardez la vidéo de présentation, les cinq premières secondes posent une ambiance qui n’est absolument pas représentée par la suite dans le reste de la vidéo, au niveau sonore tout du moins. Nous avions donc légitimement peur que ce flipper soit un hors sujet total. Eh bien en réalité, nous étions à côté de la plaque.
Nous ne l’avons pas particulièrement évoqué durant notre article (mais nous nous rattrapons ici), ce flipper dispose d’une ambiance géniale ! Les effets sonores et musiques du génialissime Jerry Thompson (Avengers, Heavy Metal, TMNT, Star Wars Comics, Jurassic Park, Black Knight, The Munsters, Deadpool,…) s’enchaînent parfaitement et se permettent même le luxe de mêler les genres : sound design d’horreur à la sauce thérémine côtoient les ambiances jazzy en passant par les musiques cubaines ! Tout un programme !
FICHE TECHNIQUE
GÉNÉRAL :
Fabricant : Stern
Date de production : septembre 2019
Thème : Horreur – super naturel – sous licence
Type : Solid State Electronic
Processeur : Stern Spike 2 System
Abréviation : EHOH
Unités produites : N/C
Prix de lancement : entre 9000€ et 15000€
TOYS :
Manoir électro-mécanique luminescent interactif
Crypte électro-mécanique luminescente
Gargouilles électro-mécanique qui sautent sur place
Coffre électro-mécanique qui s’ouvre et se ferme
Deadhead élement à basher dans la crypte
ÉQUIPE TECHNIQUE ET ARTISTIQUE :
Game Design : Dennis Nordman
Mécanique : Tom Kopera
Software : Lyman F. Sheats Jr.
Artwork : Greg Freres
Animation : Chuck Ernst, Danai Kittivathana, Joshua Clay, Paul Chamnankit
Son : Jerry Thompson
Musique : Jerry Thompson
Doublages : Cassandra Peterson, Tim Kitzrow