Tout ce que vous devez savoir sur le flipper est dans cet article : guides pour acheter un flipper, histoire, description, vocabulaire… L’univers du « pinball » (son nom américain) est riche et son marché est encore dynamique ! Découvrez comment et pourquoi vous ne pourrez plus vous en passer 🙂

Le flipper est une machine dont le but est uniquement récréatif. On le trouve dans les lieux publics mais également chez certains particuliers. Le principe du flipper est d’influencer la trajectoire d’une bille de métal roulant sur un plateau en bois, au moyen de batteurs (ou raquettes). Ces batteurs sont actionnés par des boutons situés sur les côtés de la machine. La bille vient percuter des éléments du plateau (bumpers, cibles) ou parcourt des boucles et des rampes. L’objectif d’une partie du flipper est double et dépendra des ambitions du joueur :

• Réaliser le plus grand nombre de points et inscrire son nom (ou ses initiales) au tableau des meilleurs scores
• Compléter le scénario du flipper, décomposé en missions qu’il faudra réussir.

Un pinball (nom anglais du flipper) est composé :

• d’une caisse en bois dans laquelle on trouve le plateau et les composants électromécaniques
• d’un fronton vertical dont la fonction est certes décorative, mais il inclut également un écran, des hauts-parleurs, et la partie électronique.
• de quatre pieds sur lesquels repose la caisse

Vous trouverez plus de détails sur la composition d’un flipper plus bas dans l’article.

Depuis les années 2010, le nombre de fabricants de flipper ne cesse de croître, l’offre de flippers se diversifie. Même si le flipper reste un marché principalement nord-américain, de plus en plus de fabricants voient le jour hors des Etats-Unis, notamment en Europe.

Stern Pinball est depuis 1999 le fabricant de flipper le plus prolifique, ainsi que celui qui vent le plus de machines. Son hégémonie sur les volumes est encore solide. Mais il a trouvé des concurrents sérieux dans le domaine de l’originalité et de l’innovation, notamment avec Jersey Jack Pinball. Ce dernier a par exemple été le premier à inclure des écrans LCD dans les frontons, qui plus est de taille impressionnante comparée aux petits écrans Dot Matrix Display (à gros points) qui étaient auparavant la norme. Plus récemment, les fabricants se multiplient autour du globe, car la demande a dépassé l’offre, du moins pour les acteurs sérieux et internationaux.

La caisse

La caisse représente le corps du flipper, dans lequel on retrouve :

• le plateau
• toute la partie électromécanique associée
• la vitre qui protège le plateau des agressions extérieures mais aussi les joueurs et spectateurs des sorties de bille intempestives
• le monnayeur
• l’enceinte de basse et la carte son si le jeu en possède

Les deux boutons pour actionner les batteurs sont de chaque côté. Quelques modèles possèdent plusieurs boutons mais la pratique est rare.

Le fronton

Le fronton surplombe la caisse, c’est la partie qu’on remarque en premier lorsqu’on s’approche d’un flipper. Son visuel représente donc un enjeu important quand la machine est en compétition avec d’autres jeux comme dans une salle d’arcade par exemple. L’image est imprimée sur une vitre (backglass) ou sur une feuille protégée par une vitre (translite).

Le lance-bille

Lance-bille, tire-bille, shooter rod… Il s’agit d’une tige munie d’un ressort qui propulse la bille par une rigole, généralement jusqu’en haut du plateau. Le tir peut être dosé par le joueur, subtilité parfois nécessaire pour réaliser un skill shot, une mini-mission de début de partie.

Le shooter est parfois remplacé par un simple bouton, auquel cas oubliez le dosage du lancer initial.

Un billard électrique comporte 4 pieds, fixés sur la caisse. Le plus souvent en métal et de forme commune à tous les modèles, on en trouve parfois des colorés sur les modèles haut-de-gamme.

Le plateau du flipper et ses éléments principaux

Un plateau (playfield) en souvent riche en détails, à la fois sur le visuel posé sur la planche de bois, mais aussi par le nombre d’accessoires interactifs qu’il contient.

Les batteurs

Si aujourd’hui les batteurs sont indissociables de l’image du flipper, il n’en a pas toujours été ainsi. Avant les années 40, la seule interaction avec la bille dont le joueur disposait était le lance-bille. Le jeu était alors très aléatoire, à tel point qu’il avait été considéré comme un jeu de hasard et donc interdit dans certains Etats américains.

Les batteurs sont le plus souvent au nombre de deux, en bas de plateau. Néanmoins de nombreuses versions de flippers en comportent un troisième, et parfois plus, disposés sur la moitié supérieure du playfield. Suivant les tables, toutes les raquettes ont la même taille ou, à l’inverse, varient dans leurs dimensions en fonction de leur position sur le plateau.

Les rampes

Les rampes surplombent le plateau et font généralement arriver la bille au niveau des batteurs. Les rampes sont apparues à la fin des années 70, auparavant les billes ne quittaient pas le plateau pour des contraintes techniques. Leur présence, leur nombre et leurs formes en font des éléments distinctifs de chaque modèle.

Les rampes sont faites de métal ou de plastique (moins élégant mais parfois le thème s’y prête).

Les boucles

Les boucles, ou loops, sont des trajectoires formées par des glissières à même le plateau. A plat, donc, mais pas inintéressantes pour autant. Elles peuvent surprendre, offrir des accélérations inattendues à la bille. Elles forment la quintessence du flipper, puisqu’elles furent parmi les éléments constitutifs des premiers plateaux, avant l’apparition des rampes.

Les cibles

Les cibles réagissent quand la bille les heurte. Il en existe deux variantes principalement : des cibles fixes classiques et des cibles tombantes qui offrent plus de possibilités. Elles peuvent par exemple bloquer la bille à l’arrière de la cible quand celle-ci s’escamote puis remonte.

Les slingshots

Généralement positionnés au-dessus des batteurs principaux, ces triangles entourés d’un élastique renvoient la bille de manière énervée, générant des variations brutales de rythme et des trajectoires chaotiques.

Les bumpers

Un bumper est un élément mécanique en forme de champignon, qui renvoie la bille quand elle le touche. Souvent, les designers de flipper les placent par 3, en triangle, pour que la balle rebondisse frénétiquement entre eux. Néanmoins, il existe une multitude de variantes sur leur positionnement et leur nombre.

Les spinners

Une petite plaque, tenue en son milieu par une tige de métal, tourne sur elle-même quand la bille passe dessous. Atteindre un certain nombre de tours permet de déclencher une mission ou de la réussir.

Les toys

Il s’agit d’un terme générique pour définir un élément du plateau spécifique au flipper, original, qu’on ne retrouvera pas sur un autre. En effet, sa forme et son esthétique reproduisent un objet faisant référence au thème du pinball. On pense au château du flipper Medieval Madness, à l’immeuble qui s’effondre du Godzilla…

On peut classer les toys selon leurs fonctions durant le jeu :

• Le toy à basher : un élément à percuter
• Le verrouillage de bille : un conteneur pour stocker les billes en vue d’un multibille
• Le déplacement de bille : un bras ou un aimant saisit la bille et la pose ailleurs
• La transmission d’information par le biais d’un écran, d’un compteur, d’un signal lumineux

Cette classification n’a pas l’ambition d’être exhaustive. Il existe également d’autres éléments interactifs moins fréquents, comme les billes captives ou les magna saves, mais il serait impossible de tous les citer.

Lorsqu’on achète un flipper, celui-ci semble déjà bien rempli en gadgets, rampes et lumières. Mais il est possible de faire beaucoup plus ! Chaque flipper dispose d’accessoires complémentaires vendus par les constructeurs, ainsi que d’une quantité potentiellement infinie de mods, conçus et vendus par une communauté très active. Ces mods et accessoires de flipper rendent chaque machine unique, à l’image de son propriétaire.

Il existe dans le monde francophone des lieux et des événements pour jouer au flipper. Des salles de jeux, des cinémas, des bars vous permettent de découvrir des machines récentes. Egalement, des salons et des festivals se tiennent tous les ans ou tous les deux ans partout en France. Moyennant des frais d’entrée plus que raisonnables, vous avez accès à des dizaines de machines le temps d’un week-end.

Enfin, si vous avez une âme de compétiteur, des tournois sont organisés partout dans le monde. Certains d’entre eux sont affiliés à l’IFPA, une association internationale qui classe tous les joueurs du globe.

L’histoire du flipper s’est façonnée autour de personnages qui ont contribué à son succès. Designers, manufacturiers, distributeurs… Notre passion doit beaucoup à ces personnalités du flipper. Voici une galerie de portraits.

Même si sa forme générale n’a pas réellement évolué depuis plusieurs décennies, les fonctionnalités d’un flipper ont suivi l’évolution du numérique, avec un décalage de plusieurs années néanmoins. Les composants informatiques se sont modernisés, ouvrant la voie à de nouvelles fonctionnalités.

Des rouleaux aux écrans LCD

Les premiers frontons affichaient les scores avec des rouleaux mécaniques. Ensuite, des écrans numériques et alphanumériques ont fait leur apparition. A partir des années 1990, les Dot Matrix Display (les écrans à gros points oranges) ont pris le relais.

Depuis les années 2010, les pinballs ont adopté massivement les écrans digitaux, qui permettent d’afficher des vidéos ou des animations 3D. Un gros plus, quand il s’agit d’une licence musicale ou cinématographique.

1 de 3

La connectivité

A partir des années 2020, les flippers ont commencé à se connecter à Internet, afin de partager les scores, de faciliter les compétitions et la mise à jour du code (les règles)… Et il faut s’attendre à du contenu additionnel : nouvelles missions, nouveaux scénarios, nouvelles animations…

Le leader du marché Stern Pinball a généralisé ces fonctions en ligne à toutes ses productions, au travers de son module Stern Insider Connected.

Le futur du flipper

A quoi ressembleront ces machines dans 20 ou 30 ans ? Le fait qu’une partie du jeu soit liée à un mode en ligne semble acquis. Mais il est aussi crédible que le côté physique de la machine perdure, tant il est source d’émotions et indispensable aux collectionneurs.

Le pinball tel qu’on le connaît ne risque pas de disparaître, en revanche les substituts vont très probablement se multiplier, sous la pression conjuguée d’une forte demande et de prix de plus en plus élevés :

• Les flippers virtuels (aussi appelés pincabs), remplacent le plateau par un écran, mais ont l’allure d’une machine traditionnelle
• Les jeux en réalité virtuelle vont offrir une expérience hybride, dont les principes ne sont pas encore figés : 2 boutons physiques, le reste du jeu via un casque, un pincab enrichi d’un casque…

Il reste encore beaucoup de flippers à inventer !